Elles sont délicatement déballées, pesées, stockées et finalement traitées. « Nous constatons régulièrement que pendant le transport ou même avant, il y a eu un souci avec le matériau. Pendant toute une journée j’ai accompagné mon collègue Twan Janssen afin de voir de mes propres yeux ce que lui et les autres collègues font dans la halle à bobines. Savoir ce qu’il vérifient, et quel genre de traitement des plaintes est pertinent : lesquelles sont vérifiables et lesquelles ne le sont pas ? Ce fut une journée très instructive. »
QUI EST RESPONSABLE ?
José sait comme nul autre de par sa fonction que se pose immédiatement la question de savoir qui est responsable lorsque l’on constate des dommages ? « C’est ce genre de problèmes qui arrivent chez nous. C’est compliqué, parce que les bobines viennent souvent de très loin et sont en route depuis des mois. Il faut s’assurer qu’elles aient été bien emballées par le fournisseur en Inde ou au Brésil. Il se peut, bien sûr, qu’il se produise un problème lors du transport.
Il y a notamment la formation de rouille en raison des différences de température. Un navire passe dans plusieurs ports pendant le transport et c’est surtout durant les mois d’hiver que l’humidité a un plus grand impact sur les bobines. Il suffit de penser aux cargos expédiés via les Alpes aux Pays-Bas, qui sont également soumis à des différences de température.
Dans le cas de plaintes, il y a toujours plusieurs parties concernées –le fournisseur, la compagnie maritime, l’entreposeur dans le port et les transporteurs. Personne ne tient à devoir verser des indemnités. Lorsqu’à l’arrivée au port, rien n’est indiqué concernant d’éventuels dommages sur le document CMR, mais bien lors de la livraison à Valkenswaard, cela veut dire qu’il y a eu un problème pendant le transport. La « CMR » est un document de transport international stipulant les conventions au sujet de la cargaison, les dommages et la responsabilité du transporteur. Il est donc très important que tout dommage que nous identifions, soit mentionné sur la CMR, y compris des photos afin d’être en mesure de désigner le responsable, par exemple le transporteur ou le fournisseur. C’est très complexe et chronophage d’introduire et d’examiner des plaintes. Nos collègues dans le hall de déballage peuvent nous être très utiles en nous fournissant les bonnes informations, telles que les dommages constatés, avec les bonnes photos à la clé »
Étape par étape
Twan Janssen est heureux de l’intérêt démontré par José. « C’est toujours agréable que ses collègues de bureau viennent voir ici comment les choses se déroulent dans la pratique. Le traitement d’une bobine est un processus qui se fait étape par étape, et non vite fait entre deux autres tâches. Tandis que la bobine, avec l’aimant est posée sur des chaussons dans la halle, nous commençons par la vérification d’éventuels dommage sur l’emballage. En cas de dommages visibles, cela sera mentionné sur la « CMR », nous prenons quelques photos et prenons contact avec le service de qualité. C’est la température qui détermine si nous pouvons déballer les bobines immédiatement. Ensuite, pour une meilleure acclimatation, on les entrepose un certain temps », explique Twan.
Déballage prudent
Une fois la bobine pesée et vérifiée avec les données mentionnées sur la liste de décharge, le connaissement est signé. « Ensuite, c’est l’étape suivante : le déballage qui doit être fait soigneusement afin d’éviter tout dommage sur la bobine. Une fois le déballage, le triage et le rangement de l’emballage terminés, la bobine est mesurée au niveau de sa largeur et hauteur. L’épaisseur du matériau est également vérifiée. Toutes les données seront indiquées sur la bobine, qui sera entreposée dans le dépôt, jusqu'à ce qu’elle soit traitée sur le dérouleur ou sur la découpeuse. »